Législation IEF ou le marasme ambiant

Oui il est inadmissible qu'un gouvernement se sente obligé de règlementer et le Parlement de légiférer dans l'urgence, alors que prendre un an ou deux serait NÉCESSAIRE pour mener une consultation auprès de la population concernée, avant de prendre quelque décision que ce soit.
Oui il est inadmissible qu'un vote à l'Assemblée se déroule avec 49 députés sur 577.
Oui il est inadmissible que la ministre concernée ne soit pas présente lors de ce vote.
Oui il est inadmissible que ce même ministère n'écoute pas les revendications de ses propres ouailles, inadmissibles qu'une pression énorme soit mise sur les petits instit' et les petits profs, inadmissible qu'ils soient obligés d'enseigner de la merde aux mômes.
Oui c'est le foutoir, c'est révoltant, c'est absurde. 

MAIS ce n'est pas sans concession que nous sortirons de cette situation absurde !

Une fois la peur de la proposition de loi de M. Ciotti maîtrisée, j'ai longuement cogité. Remâché. Ruminé même.

Je vous copie-colle un commentaire que j'ai écrit hier :

"J'ai toujours le derrière entre deux chaises en réalité. Mon côté punk qui prône l'autodétermination de chacun, et mon côté grégaire qui recherche le compromis pour une plus grande résilience communautaire (qui passe par l'instruction et l'éducation de chacun + les capacités propres qui préservent/enrichissent les savoirs-faire et la culture) (c'est limite politique ce que je dis, non ?).
Proposer un texte qui encadre et l'EN et les familles me parait la chose à faire dans le marasme ambiant et la précipitation ministérielle, mais il est urgent que l'EN se réforme en elle-même pour survivre à long terme. Quelqu'un aurait une carte Joker ?"

C'est pourquoi je vous encourage aujourd'hui à soutenir Laurence dans sa démarche :

http://la-mere-poule.blogspot.fr/2016/07/mes-propositions-pour-faire-evoluer-lief.html

Je ne crois pas que ces propositions posent en quoi que ce soit des restrictions aux familles ief. Il est demandé que l'EN tienne compte des choix des familles de façon SYSTÉMATIQUE. Il y est EXPLICITEMENT écrit que les familles ont une obligation de moyens et non de résultat. EXPLICITEMENT, ça veut dire qu'aucun test ne peut être éliminatoire, que l'inspecteur ne peut pas décider d'une rescolarisation UNIQUEMENT sur la base d'un couillon de test.

Je ne suis pas entièrement d'accord avec tout, notez bien. Il y a un point que je nuancerai, le cas des parents divorcés. Un médiateur pourrait intervenir en cas de désaccord, de façon systématique là aussi. Mais c'est un point de détail, puisqu'aujourd'hui, il me semble que lorsqu'un des deux parents refuse l'ief, c'est établissement scolaire cash. Laurence ne ferme donc pas la porte à mon idée de médiation dans sa proposition telle qu'elle est.



Commentaires

  1. Impossible de soutenir le message de Laurence car ses propositions nient une bonne partie des enfants. Et puis n'oubliez pas qu'avec le décret envisagé les tests ne seront pas possibles, mais certain ! (pas le temps de chercher la référence exacte qui est sur mon blog).
    Et bien moi j'ai le coeur vraiment serré en pensant à ces propositions....

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    1. Ce débat est difficile puisque l'affect est de la partie. C'est normal, nous parlons tous des enfants, et voulons agir pour le bien des enfants.

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    2. Bonjour Enid,
      C'est vrai l'affect joue, la peur aussi... Si tu veux, j'ai prévu un petit message ce matin pour parler des faits justement. :)
      Bon dimanche à toi!

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    3. Lien vers l'article en question : http://apprendreavecbonheur.blogspot.fr/2016/07/renforcement-des-controles-en-ief-la.html
      Re-bonne journée à toi ! :)

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  2. Tenir compte des choix des familles systématiquement, c'est déjà ce que dit la circulaire actuelle : "3.2 Déroulement du contrôle
    Le contrôle est individualisé et spécifique à chaque enfant."
    Dans les faits ce n'est pas forcément vrai. Nous l'avons vécu il y a quelques années.
    Ouvrir la brèche des tests, c'est courir le risque d'un non respect du rythme et des choix pédagogiques d'autant que
    1/ le refus des tests tant que l'enfant n'est pas prêt peut-être un choix pédagogique, il ne serait donc plus respecté.
    2/ un enfant peut très mal vivre des tests surtout s'il a peur de retourner à l'école. N'oublions pas qu'un certain nombre d'enfants non scos le sont pour cause de souffrance scolaire.

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  3. ça va Enid? Tu tiens le choc? Je te remercie de ton soutien.

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    1. J'ai beaucoup d'estime pour les personnes avec qui j'ai pu échanger ce matin sur Facebook. Que la conversation ait pu y être vive n'y change rien, nous ne sommes pas obligées d'être d'accord sur tout, même si cela concerne un fait aussi important qu'une législation en gestation. Ça aide ;-)

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