Qu'est ce qui a changé lorsque Miochette est entrée à l'école maternelle ?

Le temps passé ensemble. Nous avons immédiatement repris d'un consentement mutuel le cododo. Oui, déjà qu'on ne vit qu'une semaine sur deux ensemble, si en plus la demoiselle passe une partie de sa journée à l'école, alors nous nous manquons. Direct, cash, dès le mardi (de la semaine dernière donc), nous l'avons senti. Alors nous partageons à nouveau notre sommeil, pour faire le plein de maman / de miochette.

Notre routine 9h - 21h. Désormais, je me lève à 7 heures, et Miochette dispose d'encore une vingtaine de minutes pour émerger. Nous partons à 8h de la maison. L'école se termine à 16h30, nous sommes de retour entre 17h30 et 18h. S'en suit un squat de la table de la cuisine pour discuter, bouquiner, manger, bricoler, goûter, dessiner, préparer le repas... J'ai instauré le repas tôt, vers 18h30, pour que la petite puisse jouer après. À 19h30, c'est pyjama, dents brossées, frimousse débarbouillée, et à l'étage (les chambres sont en haut, une petite pour Miochette, et une grande bibliothèque-bureau-chambre). Qu'elle dessine, bouquine, joue, un peu rien à faire, tant qu'elle est en pyjama, dents brossées, frimousse débarbouillée, et en haut. Et à 20h (ou avant), c'est le rituel bouillotte, histoire, bisou. Là, je redescend dans l'atelier jusqu'à 22h.
Ça tourne bien, nous avons l'impression d'avoir le temps, le temps de lire, de jouer, d'écouter de la musique. C'est très bien ça, de ne pas se sentir pressées.

Le budget fil à repriser les chaussettes. Mes chaussettes préférées vieillissaient, mais là, je les ai juste flinguées une à une pendant la semaine, avec ces kilomètres sur route. Heureusement que je n'applique pas les théories de la simplicité volontaire aux chaussettes, ma collection de chaussettes monte à plus de vingt-cinq paires (contenu du panier à repriser compris), pure laine ou laine/polyester, j'ai de quoi voir venir.

L'écran. Désolée ma chérie, mais fini le dessin animé quotidien, nous passons à la soirée films-pizza du vendredi soir. Films en illimité, pizza jusqu'à la dernière miette, et une grosse corbeille de fruits bien mûrs à grignoter.

Samedi et dimanche. De ceux-là, je ne peux encore rien dire, puisque le dernier week end avec Miochette remonte aux deux jours précédant sa rentrée.


Ce qui ne changera pas...

L'atmosphère de vie à la campagne à deux pas de la lisière de la forêt, un univers enfantin à mi-chemin entre les pédagogies Mason, Waldorf-Steiner et Reggio, le droit de lire jusqu'à 23h ou plus si l'endormissement est trop difficile / le coeur lourd de devoir aller chez papa la semaine suivante (oui, s'en est arrivé à ce point-là, si j'entend encore "je ne veux plus papa", elle n'y retourne plus, point.), ma place dans ses apprentissages.
Non, je ne délègue pas la lecture et l'écriture, pas plus que le calcul, l'histoire, la géographie... Non, je ne délègue pas l'instruction de ma fille. Instruction et éducation sont intimement liées, entremêlées, dans un enchevêtrement inextricable, telles deux pelotes de laine prises dans la tourmente des jeux de Miochette et Jojo. Je refuse de faire cette distinction école, études, maison, loisirs. Non, non, non. L'école est juste un autre lieu, un moyen supplémentaire pour faire ses apprentissages. Ce n'est pas parce que j'ai un atelier que je ne peux pas tricoter sur mon canapé. Pareil pour la mioche.



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