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Affichage des articles du 2019

Amour par capillarité

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Imaginez, ça faisait des mois qu'on s'engueulait, qu'on n'arrivait plus à grandir côte à côte, à se parler, à s'accorder du temps, à sentir les fatigues de l'une et de l'autre. Fallait un truc pour réamorcer la spirale vertueuse du "je t'écoute, tu m'écoutes par la barbichette". Un truc sans prétention, qui se voit, qui nous valorise. Un truc banal, mais à la fois décalé. Un truc qui nous change sans nous heurter. Poudre d'herbes et bave de crapaud, doigts de fée et un 2 décembre ensoleillé, et je lui ai fait son premier henné, cuivré. Elle passe du blond foncé, assez indéfini, au roux dense, aussi intense qu'elle. La mise en œuvre au Bout-de-bois demande un peu d'organisation, mais deux jours de beau d'affilé, même par temps frais, deux têtes hénnées. Bah nous, depuis début décembre, ça va mieux. On a retrouvé les deux bouts de la cordée.

L'un dans l'autre

https://lescollinesvertes.blogspot.com/ Cahier technique du Bout-de-bois, à suivre ou pas. Pour l'instant, je ne me vois pas trop mêler rapport qualité prix des bâches, matelotage de fortune, débardage, et autres aspects âpres de l'installation aux joies et revers de la vie d'une mioche à l'école des grands bois. Ça donnerait une encyclopédie personnelle bien moins maniable qu'une série de brochures liées par le thème général (nous, héhéhé), mais consultables indépendamment à loisir. Ça me permet aussi de partager plus d'articles sur le Bout-de-bois, sans impliquer forcément la vie privée de la mioche. Bref, c'est ça comme. Je vais continuer à déblatérer ici, hein, n'en doutez pas.

Éducation sentimentale

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- Maman ? - Amour ? - Que ferais-tu de 1000 millions de milliards d'euros ? - Je brûlerai tout. Notre maison toute nue !

Xpérience intérieure

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On est samedi matin, j'ai dormi loin de mes hulottes mes sangliers, mes arbres, mon vent d'ouest, mes chats, mes chiennes. Ce matin, mon coq ne m'a pas réveillée en s'enrouant sur la joie d'avoir survécu à la nuit, perché dans son saule. J'ai eu du silence placo-plâtré. J'ai eu de la VMC en allant pisser, la machine à laver du voisin. Aucun différentiel de température pour vous annoncer le petit matin, aucune brise, aucun courant d'air pour ouvrir mes paupières. Et je ne vous parle pas du manque d'odeur. TERRIBLE. Mon nez réclame la fraicheur et le piquant de l'humus d'hiver, le mycologique fumet des boiseries en plein air (entendre par là le tas de palettes dehors), le ballet moléculaire des écorces détrempées. 12 heures sans boue... J'entends mes chaussures hurler de détresse. Où était la Lune dans la lucarne ? Qu'on me rende le froufrou des feuilles mortes ! 8 novembre 2017, le charme du marronnasse

22 mois hors des toiles, 22 mois sous les étoiles

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Oui, ça libère un temps fou. Non, ça ne supprime aucun des problèmes de la vie, existentiel ou accessoire. Le prix des pâtes reste le même, avec ou sans web. Raisonnement philosophiquement naze, alors sortons la pompe à Shadok. Vous y êtes ? Tchouc, tchouc, on pompe. Ce qui peut manquer en dehors de la blogosphère, Facebookplanet et autres socio-réseaux, c'est le plaisir du travail intellectuel qu'implique la démarche d'écrire POUR QUE les gens lisent. On entame notre troisième hiver dans la tente. À la question "Vous n'avez pas froid ?" variante "pas trop froid ?" s'ensuit au bout de deux ans "Ça va, vous supportez la pluie ?" En campagne gallèse, la galère numbre one, ce n'est pas les gelées. On cacaille, une polaire, on prend de vraies chaussettes, un caf', et on repart. La boue , c'est inéluctable. Ça s'immisce, ça se glisse, ça s'invite par les biais les plus divers et la nature a une imagination sa